Export : « L’image qualitative des vins français se répercute sur les vins bio »

Alors que la conscience écologique progresse à l’échelle mondiale, le vin bio pourrait disposer de nombreux atouts pour se distinguer à l’export. Éclairage par Maxime Alazard, conseiller au pôle vin, spiritueux, bières et cidres de Business France, l’agence publique chargée d’accompagner les entreprises françaises dans leur développement international. 

Le bio est-il aujourd’hui un atout à l’export ?  

– Oui, certains marchés se montrent particulièrement porteurs : l’Allemagne, la Belgique, les pays nordiques, le Royaume-Uni ainsi que des marchés tiers comme le Canada, le Japon ou encore certains États américains tels que la Californie et New York. Cette appétence s’explique par une sensibilité aux enjeux environnementaux plus affirmée, surtout chez les Millennials et la génération Z. Cela dit, le bio n’est plus un argument déterminant à lui tout seul pour obtenir un référencement, il fait désormais partie d’un ensemble de critères. L’opportunité dépend avant tout du contexte et de la maturité de chaque marché.  

« Les metteurs en marché français de vin bio doivent faire un travail pédagogique en amont, auprès des acteurs de la chaîne ! »

Quels pays représentent aujourd’hui des opportunités émergentes ? 

– On observe des opportunités de niche dans des pays en forte croissance économique, où la dynamique s’accompagne d’une attention croissante aux enjeux écologiques. Le Brésil ou la Pologne, par exemple, présentent des signaux intéressants.  

Dans un pays, le développement de la culture du vin s’accompagne-t-il aussi d’une éducation aux différents labels environnementaux ? 

–  Pas nécessairement. À l’exception des marchés européens les plus matures, les labels environnementaux restent peu connus des consommateurs étrangers. Le label Eurofeuille, par exemple, n’est véritablement identifié que par les professionnels. Dans la plupart des cas, la sensibilisation passe par les distributeurs et les revendeurs, qui jouent un rôle clé pour expliquer la valeur ajoutée du produit. Les metteurs en marché français de vin bio doivent donc faire un travail pédagogique en amont, auprès des acteurs de la chaîne. D’autant que certains labels européens ne sont pas reconnus, voire interdits, dans certains pays.  

Quels segments de vins français, notamment en bio, rencontrent le plus de succès à l’export ? 

– Les vins français bénéficient d’une image forte à l’étranger, même si ceux qui performent le mieux à l’export restent positionnés sur le premium, soutenus par la notoriété d’une appellation ou d’une marque. Cette image de qualité et d’authenticité profite directement aux vins bio.

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